Super-pouvoir n°1 : les arbres nous protègent contre la pollution de l’air
Savez-vous qu’en France, la pollution de l’air constitue la troisième cause de mortalité ? À son échelle, l'arbre, comme tous les végétaux, lutte contre ce fléau. Les arbres produisent de l’oxygène par la photosynthèse, captent du CO2 pendant leur croissance et fixent de nombreux polluants atmosphériques.
Plusieurs études ont confirmé que les arbres en ville étaient capables d’absorber environ la moitié des particules les plus fines, qui sont aussi parmi les plus nocives pour nos poumons. Mais il ne suffit pas de planter n’importe quel arbre n’importe où, car suivant l’espèce ou encore ses conditions d’implantation (ensoleillement, vent, risque de sécheresse…), l’effet d’un arbre sur la pollution peut dans quelques cas être remis en cause, voire s’avérer contre-productif
1 puisqu'il peut parfois émettre des composés organiques volatile, un des polluants de l'air.
Super-pouvoir n°2 : bien mieux que la climatisation, les arbres luttent contre les îlots de chaleur en ville
Le dérèglement climatique pourrait provoquer une augmentation moyenne de la température des villes de 7°C
1. Face à ces risques de fortes canicules, l’arbre est, encore une fois, un précieux allié. En effet, les bâtiments et les sols, surfaces dites imperméabilisées, concentrent la chaleur en été, ce qui génère des îlots de chaleur. Les arbres permettent d’absorber une partie de cette chaleur et de rendre les températures de la ville plus supportables. Ainsi, à Lyon,
une étude a démontré que « les zones boisées urbaines sont de 2 à 8°C plus fraîches que le reste de la ville ».
Ce super-pouvoir est dû au phénomène de transpiration des végétaux. Pour équilibrer les quantités d’eau et d’énergie venant du rayonnement solaire dans leurs tissus, ils rejettent de l’eau dans l’air et font ainsi diminuer la température ambiante de quelques degrés. Loin d’être marginal, ce phénomène est le deuxième élément le plus important du cycle de l’eau, après la pluie.
France Nature Environnement souligne ainsi que les arbres présentent un double bénéfice face au dérèglement climatique. D'une part, ils stockent du carbone responsable de ce dérèglement et de l'autre, ils permettent d'atténuer les effets des canicules, l'une des manifestations du changement climatique.
Super-pouvoir n°3 : Les arbres, des auxiliaires de sécurité routière
Longtemps désignés comme boucs émissaires de la sécurité routière, les arbres en bord de route ont bien des atouts pour réduire les accidents. L'expérience menée en 2010 par les autorités du comté anglais du Norfolk s'avère particulièrement éclairante. À l’approche des villages, des alignements d’arbres de moins en moins espacés ainsi que des plantations « en entonnoir », de plus en plus proches de la route ont permis de donner une illusion de vitesse. Résultat : les automobilistes ralentissent et les autorités du comté ont observé une réduction de 20 % du nombre d’accidents.
À cette expérience s'ajoute
les études montrant
que ces allées d’arbres sont des repères visuels, très utiles de nuit ou lorsque la météo est capricieuse (pluie, brouillard). Ils ont également un rôle d'absorption des eaux de ruissellement, ce qui évite que l’eau de pluie ne stagne sur la chaussée. Grâce à leurs ombres, ils diminuent par ailleurs la température de l’asphalte, essentiel en été pour éviter la surchauffe
1 mais évitent aussi les illusions d’optique qui fatiguent nos yeux.
S'il est vrai qu’en cas d’accident, un choc contre un arbre peut s'avérer dramatique, la source de l'accident n'est jamais l'arbre en lui-même mais bien la vitesse, l'alcoolémie, la fatigue ou encore l'utilisation du téléphone portable. Ces arbres de bord de route permettent de lutter contre certaines de ces sources d'accident. Alors profitons de leurs bienfaits au lieu de leur faire de mauvais procès.